Le Septantecinq École Supérieure des Arts de l’image

L’atelier de photographie privilégie une vision d’auteur·rice centrée sur l’humain et le documentaire en tant qu’interrogation du monde. Le cursus aborde les diverses dimensions de la photographie, autant artistiques que techniques. Cette formation passe par l’apprentissage des éléments constitutifs d’un travail photographique, des outils essentiels à ses modes de représentation. Elle exige l’acquisition de connaissances historiques et une réflexion critique, et place le travail de l’image au cœur des questions contemporaines.

Des workshops et des rencontres avec des intervenant·es externes ponctuent l’année académique. La 1ère année est entièrement consacrée à la photographie argentique : la prise de vue, le développement, le tirage, l’utilisation de la chambre photographique. Le portrait, le reportage, le documentaire, entre autres, permettent à l’étudiant·e de se créer un langage propre tout en ayant une maîtrise de l’outil technique. Dès la 1ère année, l’étudiant·e est invité·e à travers son projet personnel à affirmer un point de vue.

En 2e année, des exercices pratiques lient les réalisations photographiques à l’expression écrite, autant journalistique, poétique qu’éditoriale. L’image numérique est abordée de la prise de vue à l’impression et l’introduction du livre d’artiste d’un point de vue historique et théorique. Le projet personnel constitue une réflexion sur les choix esthétiques, techniques et les intentions d’auteur·rice.

La 3e année débute par une semaine de workshop durant laquelle l’étudiant·e est immergé·e dans un territoire, l’obligeant à choisir un angle de vision cohérent. Tout au long de l’année, l’étudiant·e est engagé·e dans un travail personnel de fin d’études (TFE) où sont abordés autant le contenu que sa représentation visuelle. Le TFE écrit en rapport avec le travail photographique pose un regard critique et analytique sur le processus de création : parler de son projet lors de rencontres collectives, élaborer des dossiers, apprendre à défendre son propos. Les modes de présentation du travail, la scénographie, la vidéo et la création d’un livre d’artiste sont au centre des préoccupations de cette année diplômante.

Ce cours porte sur une introduction à la sociologie de l’art comme discipline et donc approche méthodologique de l’art, et plus particulièrement introduit à une sociologie des pratiques artistiques, tout en ouvrant, plus largement, à une sociologie de la culture.

À la fin du module, l’étudiant·e sera en mesure de:

• Identifier et décrire les méthodes et outils nécessaire à l’analyse sociologique du fait artistique, compris comme fait social ;

• Identifier, décrire et contextualiser les principaux concepts de la sociologie de l’art ;

• Formuler un argumentaire clair et référencé sur des questions de sociologie de l’art ;

• Mettre en relation le contenu du cours (repères théoriques, outils, etc.) avec sa propre pratique, afin de s’orienter au mieux dès l’ « après-école », au sein de « mondes » socioprofessionnels spécifiques de l’art.

• Le cours consiste pour partie en un exposé magistral, quoique les séances restent ouvertes au débat et à la discussion, et s’articule également en un ensemble d’ateliers de travail et de réflexion par groupes et thématiques.

• Le cours s’appuie sur un support mis à disposition en ligne, via un site dédié. Il repose également sur un ensemble de lectures suggérées, tissant le lien entre les principaux·ales représentant·es de la discipline, au regard des objectifs fixés.

• L’évaluation consiste en une dissertation et un examen écrit, sur base de questions remises au préalable.

• D’une part, l’évaluation porte sur la mémorisation des matières abordées mais surtout sur leur compréhension. Sur base de cas concrets (analyse de textes, œuvres, artistes, lieux, pratiques et métiers, etc.), l’étudiant·e sera évalué·e sur sa capacité, avec les connaissances fondamentales acquises, à mettre en relation pratiques (artistiques), concepts (sociologiques) et contextes.

• D’autre part, l’étudiant·e devra faire preuve de rigueur conceptuelle, de recul critique et d’ouverture culturelle : l’évaluation tient donc compte des capacités à formuler ses acquis et ses propres réflexions sous la forme d’une dissertation structurée et clairement développée, ainsi que de l’argumentation de son jugement critique.